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vendredi, janvier 02, 2004
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mercredi 31 décembre 2003
Ambiance assez morose depuis la veille. Un état général assez flou.
Et puis une nuit agitée par un énervement. Le même. Qui revient régulièrement. Lassant à la longue. Tu réalises des choses, tu te dis que c'est vraiment pas possible. Tu n'arrives toujours pas à expliquer. Des mois que ça dure. 1 année entière. Toujours la même merde. Tu ne fais que te rassurer. Il faut arrêter. Il faut choisir. Et ne plus revenir sur cette décision. Bien fait pour ta gueule si tu t'es trompée. Tu devras subir l'absence ou la présence mais faut faire un truc là. C'est urgent!
Tu reçois des mails qui t'exaspèrent au plus haut point. Tu y réponds. Tu dis des choses méchantes, blessantes. Tu regrettes, non pas de les avoir dites mais de ne peut-être pas avoir trouvé une esquive un peu plus douce pour dire la même chose. Et puis tant pis. Marre de devoir répéter 50 fois la même chose pour me faire entendre.
Il est 20h. J'arrive chez mes hôtes pour LA soirée. Bon, j'y vais en général déjà à reculons, mais ce soir encore plus.
Sourires, bonsoir. Il y a déjà pleins de gens. C'est pas un cocktail, juste une "ptite bouffe entre amis". Tout le monde assis dans les coins. Je ne connais personne. Il ne sont pas si nombreux, je vais faire l'effort de dire bonjour à chacun. Je vois la belle table dressée au fond. Toute la soirée assis ensemble autour de la table, je suis *obligée* de saluer tout le monde. Vague présentation. Il parait même que j'en ai déjà croisé. Ah. Désolée je ne me rappelle pas. Je ne ferai pas l'effort non plus de chercher. Vraiment pas d'humeur.
Un verre. Un pti four...
Le repas est bon. Vraiment de tout. L'une est végétarienne. L'autre bouffe comme 8. Des plats pour chacun. Internationnal. Presque émue par le mal qu'elle s'est donné pour préparer tout ça.
J'écoute. Je ne fais que ça. Personne avec qui partager mes goûts, même de loin. Un long débat politique, qui enchaine sur l'économie du pays, les mesures à prendre... Je n'y connais rien. Je ne comprends rien. J'essaye d'écouter, de me tenir au courant. Je lâche rapidement le fil. Ils sont vraiment beaux ses gamins. Complètement fous de joie d'etre encore debout à une heure pareille. Sont morts de fatigue, mais n'iront pas se coucher, par principe. Il me montre les voitures qu'il a eu à Noël. Je joue avec lui, sous la nappe. Très discrets.
Le dessert. Le Champagne. Il est minuit. J'embrasse des gens inconnus qui ne me plaisent pas spécialement. Je ne suis vraiment pas à ma place. Tellement longtemps que je devais passer une journée avec elle aussi. ça me fait du bien de lui parler.
J'ai pas ouvert la bouche de la soirée. J'acquiesce, je souris, je suis polie.
Entre adultes, l'ambiance était nettement moins extravertie que lors de diverses soirées de réveillon que j'ai dû subir les années précédentes. Mais je t'ai quand même repéré toi à zyeuter ta montre l'air de rien dès 23h27... Au cas où on raterait le coche. Trop bête effectivement.
J'ai dit des trucs méchants. ça me dérange vraiment. Peur d'avoir blessé. Je n'aime pas ça au fond. Mais c'est ma façon de provoquer, un éléctro-choc pour faire comprendre. C'est lui qui m'y pousse. Il me provoque "c'est pour rire". Sauf que ça va trop loin, ça ne m'amuse pas. Donc moi aussi je vais loin. Je ne sais pas faire autrement. Je ne pense qu'à ça toute la soirée.
Les rires raisonnent de plus en plus fort. Il fait chaud ici, on est bien finalement.
Je suis dans un coin, je feuillète le magazine. Je ne lis pas, je ne vois rien, ni personne. Tout est flou. Je regrette ce que j'ai dit. Je regrette cette façon de faire. Il faut absolument qu'on se dise tout ça les yeux dans les yeux. Trop facile de se cacher. Trop facile de se cacher derrière une incompréhension internetienne.
Cette fois c'est son frère qui vient vers moi. Je dois jouer avec son Action man. Si tu veux. Me fais embarquer dans sa chambre, où il me sort tout l'attirail. Ouh la... Je crois que je n'ai plus le choix, je suis piégée. Son frère qui arrive en renfort. Je suis coincée, assise sur le lit, les 2 nains assis sur le lit en face, comme 2 juges. Va falloir que j'assure.
Je ne dois pas avoir assez d'imagination. Je me fais arracher le bras pour regarder les dessins. Leurs oeuvres. Succession de oh et de ah émerveillés devant tant de talent de génis... de 4 ans.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis réfugiée avec eux, la mère apparait alors et m'arrache aussi par le bras. "mais dis leur que t'en as marre. Allez, vous rangez tout ça, vous la laissez tranquille un peu. viens prendre un café." Ah mais non non, ya pas de problème, ça ne me dérange pas. Je les aide à ranger. J'ai pas super envie d'aller avec les "grands" finalement. Ils sont déçus. Ils rangent à contre coeur. On discute. Ya un de leur poisson qui est mort. Je prends un air compatissant. Ils ne sont pas tristes, c'est *qu'un poisson*... Bon.
Je me fais trainer jusque dans le salon pour le prendre ce fameux café.
N'entrant dans aucune conversation, je pense. Je pense à mes paroles. J'y suis allée un peu fort. Mais c'est ce que je ressens vraiment aussi. ça sert à rien de faire semblant. J'aurais ptêtre pu attendre, ptêtre pu le dire autrement. Oui mais ce sentiment de stagner, voire de reculer m'étouffe fortement.
Il n'est pas extrêment tard mais tout le monde est fatigué. Tout le monde se sépare. Je rentre chez moi. Je me couche. J'ai même pas bu. Juste une gorgée de champagne pour être polie. Je n'aime pas le champagne.
Un "réveillon" décevant. Comme les 24 précédents.
jeudi 1er janvier 2004
Une nouvelle année. Une nouvelle page se tourne.
Non, un jeudi comme les autres. Je n'ai pas mal au coeur. Je n'ai même pas mangé plus que de raison. J'ai pourtant envie de vomir. Envie de me faire vomir pour faire sortir tous les vieux restes de 2003 qui ne vont faire que pourrir à l'intérieur et qui vont m'alourdir plus qu'autre chose.
J'ai passé une nuit de merde. Pas réussi à trouver le sommeil. J'étais bien concentrée pourtant. Je ne demandais que ça pour arrêter de cogiter. Pour vous dire à quel point j'ai essayé de me concentrer, je sentais chacun de mes membres. Ce serait pas un peu de la méditation non? J'ai pensé au coma. Comme dans Kill Bill. Rester sans bouger tellement longtemps que tes jambes ne te portent plus. Et si je passais quelques mois dans le coma? ça fait une excuse valable sur un CV. Mieux que j'ai fait "rien" en tous cas. Qui viendrait me voir? Est-ce facile de parler à quelqu'un dans le coma? On me parlerait de quoi? On m'apporterait des fleurs? Lesquelles? On mettrait de la musique? Ce que j'aime? (Euuuh... Qui connait mes goûts musicaux?...)
J'ai même arrêté de respirer. Je ne sais pas combien de temps (je chronomètrerai mon record la prochaine fois dans mon bain) C'est marrant quand t'arrives à la limite, t'as une seconde de flottement. Tu sens l'air revenir progressivement dans tout ton corps, tes organes qui se remplissent, qui respirent à nouveau. Revivre.
Dans ces conditions tu penses aussi à la mort. C'est la première fois de ma vie. Inquiétant ou pas? J'men fous. Mais j'ai imaginé, là, dans mon lit, ne plus respirer, puis mon coeur qui ne bat plus. Mourir, simplement, comme ça, les yeux grands ouverts. Qui me trouverait? Au bout de combien de temps elle trouverait bizarre que ma porte ne s'ouvre plus? Mon corps serait-il déjà en phase de décomposition?
Je préfère une mort douce. Enfin tout ceci porte à débat, parce que qui dit douce, dit lentement. Et comme je suis pas super patiente... ça va vite m'énerver cette histoire.
Je veux une mort rapide alors. Mais qui dit rapide dit choc, violence, et ptêtre même douleur. Et ça je ne suis pas d'accord. Donc bon. C'est délicat tout ça finalement quand on y réfléchit.
Je ne suis pas cascadeuse, je ne vais pas sauter d'un pont, ou sous le métro. Parce qu'en plus c'est pas cool pour ceux qui passaient par là, qui sont retardés alors qu'ils n'avaient rien demandé. J'ai conscience de ne pas quand même mériter de paralyser des milliers de personnes. Quoique? Un deuil national? C'est la classe. Non un jour férié. Pour récupérer la Pentecôte qu'on s'est fait racketer par ces saletés de viocs. La béatification? Ouais, je tape un peu haut là...
Donc pas le gaz non plus, parce que explosion et tout, et là j'aurai ptêtre des morts sur la conscience de ma mort. Moyen.
Les médicaments aussi c'est tellement simple. Trop banal. ça fait un peu la caractérielle, la grande scène, j'me la joue Marylin... Ou alors suicidaire raté qui finit par juste vomir ses cachets, la tête défaite dans la cuvette. Ridicule.
Le problème c'est que je veux bien mourir demain. Pour ce que je vis, franchement j'ai pas de regret. Mais si je meurs, je veux tout voir. Je veux savoir, qui va me trouver, comment on va traiter mon corps, qui va me pleurer, comment on va leur annoncer, certains ne le sauront-ils peut-être jamais? Est-ce que quelqu'un cherchera à prendre mon portable et appeler tout le monde? (NB: faire gaffe, ne pas appeler la dentiste, ni la fnac, ni le téléphone de mon ex-boulot) Quelle sera leur réaction? Ils s'en foutront peut-être après tout, comme moi je me foutrais peut-être si on m'annonçait leur mort demain. Quoique si, quand même un "oh" de surprise, de consternation "une personne si jeune, c'est bête". On n'a aucun contact. Sur la trentaine, je ne me sers que de 4 numéros.
Bref, comme cette optique du on peut voir sans problème ce qui se passe sur terre une fois qu'on est mort est loin d'être certaine, vu que personne n'est revenu pour pouvoir le prouver ou quoi que ce soit, je ne mourirai pas demain. Voilà.
Envie de sortir, de changer d'air, de voir la mer, le froid breton qui te glace partout. Envie de ça parce que je sais pertinement que je n'irai pas. J'ai toujours envie de trucs irréalisables. Enfin que JE ne réaliserai pas. Et puis je sais qu'une fois là-bas, j'insulterai tout le monde tellement j'aurai froid et ma mauvaise humeur gâchera toute la magie que j'y avais mis.
C'est l'année charnière normalement. Vais me débarrasser de certains éléments ou personnes liés au passé et qui m'encombraient. Une rupture avec les habitudes. Où m'emmène cette année? Je n'en sais rien, mais je dois tenter, risquer, essayer, parier... et je serai agréablement surprise même! Au travail, faire ce qui me plait est le meilleur moyen de réussir. En amour, j'ai envie de renouveau. C'est une année de liberté, d'infidélité, de ruptures, de rencontres.
Lui pour moi: Vous ne voyez pas les choses de la même façon. Vous changez, il ne change pas. Il construit. Il a besoin de temps, vous êtes pressée... Sachez le.
Ah. Ok.
Moi pour lui: Vous vibrez sur des ondes différentes. Elle se pose des questions ou suit un chemin solitaire. A vous de tenir les rênes.
T'as raison ouais...
Oui j'aime croire à toutes ces conneries.
Je suis n° 5 cette année.
Nan mais sinon ça va mieux là quand même. J'ai cherché un post que j'avais écrit je ne sais plus quand... Et j'ai relu quelques unes de mes oeuvres littéraires, et je me suis bien bidonné!
J'aurais dû mettre ce post dans "l'autre" blog. Et puis non, ya pas que la godriole dans la vie! Finalement ça fait du bien en ces périodes de réveillons de merde... j'trouve...
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posted by : A ton avis?.. 01:07
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