mardi, février 17, 2004

Bon ça y est retour au bercail. Dimanche, 9h39, orgasme. Je me recouche enfin dans MON lit à moi. Et c'est un peu carrément le bonheur. Sinon question humeur générale, c'est pas tout à fait ça, mais bon, va falloir faire avec. Je sais d'avance que j'en ai pour une semaine de déprime. On va essayer de gérer. C'est qu'à force je commence à être rodée. Quoique, d'habitude c'était une semaine, mais je me dis que cette fois, j'aurai besoin d'un peu plus. Ce fut 10 jours certes ennuyeux par moment, mais un peu bien quand même. Donc si j'analyse, je pense qu'il me faudra un peu plus qu'une semaine pour me détacher, pour arriver à faire disparaitre le goût de sa bouche, pour ne plus avoir son odeur dans le nez même à 931 km de distance (bah merde jcroyais que c'était seulement une 700taine), pour ne plus sentir sa main dans la mienne, ni ses doigts dans mes yeux, ni ses gifles sur mes joues, ni ses blagues pas drôles dans mes oreilles. Mais je lui fais confiance au ptit, je sais qu'il est pleinement capable de vite me saouler, et sachant que ma capacité à désaimer les gens est assez rapide, on va fixer ça pour une semaine. 10 jours là-bas et je ne me souviens de rien. Cool. c'est un peu dommage de perdre la boule si jeune... Si je fais l'effort, j'ai de vagues bribes... - jeudi 5: le bachelor à la télé - vendredi 6: toute la journée toute seule - samedi 7: je sais pu - dimanche 8: je sais pu mais on s'est un peu fait chier quand même - lundi 9: toute la journée toute seule, une pizzeria, de la socca (c'est dégueuuuu!!!) et un kir à la violette - mardi 10: un resto chinois à chariots, puis une bière à la framboise (Big ben) - mercredi 11: encore toute seule et ça commence à m'énerver bien comme il faut, un resto mexicain pour m'apaiser (c'est ici même que Francis et sa copine....... ah tout le monde s'en fout ok...) - jeudi 12: fondue coréenne (trooooop bon, je vous le conseille les enfants!! et c'est tellement rigolo de se battre avec les vermicelles pask'attention ça cuit très vite...) puis chez "jenny et jenno", mais vu que c'était pourri direction un pub à but musical (et ratage du bachelor forcément...) - vendredi 13: CONCERT PLEYMO!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! J'était triste de pas avoir eu de place à Paris... pas grave je les ai vu quand même. Grand moment pour beaucoup de raisons... (et puis comme ça il aura vu Sikh (groupe de neo-giga-brutal) et il pourra faire son fier) *mode chronique concert Rock&Folk* : Sikh à vraiment été la bonne surprise de la soirée avec son énergie débordante de puissance et de brutalité. Les musiciens étaient vraiment excellents, mention spéciale au bassiste avec sa cinq cordes et sa technique impressionnante, le tout avec un air très calme, ainsi qu'au batteur et à sa double pédale dévastatrice. Surprise générale, personne ne s'attendait à une qualité pareille d'un groupe connu uniquement de la petite scène niçoise. On aurait vraiment beaucoup aimé que ça continue!!! Le public était plus que prêt pour accueillir la tête d'affiche..., et puis une bière à la pêche (big Ben) - samedi 14: les hamburgers qui tuent s'amère de "L'Hollandais". (concept à ramener abso-lu-ment à Paris...) et puis cocktail (au Big ben) - dimanche 15: 6h15 je décolle, et il me menace "dans ce cas, il ne souhaite plus jamais me revoir..." (j'ai pas osé sur le coup, l'ambiance étant déjà assez tendue... j'ai pas osé la ptite vannoune gentillette, mais t'étais tellement pas crédible si tu savais.........) J'ai réussi à le prendre cet avion. Entourée de filles en jogging. Equipe féminine de basket à ce qu'il parait... 1m80 la fille, qui parle comme un camionneur, et qui chausse du 44... J'ai pu admirer la taille paske j'ai remarqué que le sportif en général marche lentement. Comme une économie d'énergie. Ok, il est 6h du mat, mais moi aussi je suis fatiguée, et quand je vois le siège de l'avion à 5 mètres de couloir, j'ai pas envie de compter les poils de la moquette. Mais quand tu te retrouves au milieu de l'équipe, bah t'as pas super envie de les contrarier. Alors j'ai suivi le rythme. J'aurais pu m'arreter 5 min et dormir un peu même. C'est dingue ce qu'ils sont lents ces sportifs. Evidement, je monte dans les derniers, j'arrive à trouver une place près du hublot, comme ça je pourrai regarder le lever du soleil. Je suis du mauvais côté. Ou plutôt du bon. Je suis du côté de l'infiniment noir, de la mer, du néant. Je ne verrai pas les lumières de la villes s'éloigner lors du décollage, je ne pourrais pas essayer de répérer une dernière fois la rue, la maison, au loin... C'est mieux. La mémée à côté de moi me demande de lui attacher sa ceinture. Elle ne sait pas faire. Gentiment j'aide. Je souris même. Et pourtant je suis loin d'avoir envie. La dernière fois, à peine entrée dans la salle d'embarquement je me suis mise à pleurer. J'étais partie pour 2 jours entiers. Là ça va, je tiens. La mémée me parle, elle prend l'avion 3 fois par an, pour aller voir ses pti enfants à nice. Je souris toujours, je m'en fous, je ne l'écoute pas. Je regarde le rien dans mon hublot. Et puis, soudainement, silence elle ne parle plus. J'ai dû lui faire peur en fondant en larmes comme ça. Pile au décollage. Moi même j'ai pas compris le phénomène. Ptêtre qu'en quittant le sol, je partais vraiment cette fois. Donc j'ai chialé comme une merde pendant la moitié du voyage. Pendant l'autre moitié, lorsque le jour commençait à se lever, j'ai regardé les fameuses couleurs. J'essayais de comprendre ces histoires de couloirs aériens. Si c'était normal tout ça, ou si c'était le pilote qui s'amusait à faire des virages aussi sec alors qu'on est en plein vide. Il nous faisait des piqués d'ailes perpendiculaires au sol... c'était moyen. A part soulever la partie intestinale des passagers. Ptêtre qu'il faisait des paris avec son co-pilote, et que le giga défi c'était de finir en looping. Et puis avant l'atterrisage, on a traversé les nuages pour se rapprocher du sol. Forcément c'est plus pratique. Et pendant 5 bonnes minutes, on s'est retrouvés dans un putain de brouillard. C'est très long quand tu avances à 10 000 à l'heure, et que tu ne vois pas à 1 mètre. Paske si moi je voyais pas, le pilote non plus ne voyait pas. Et ça se trouve, dans 5 mètres on allait se prendre un autre avion. Les boules. Bien sûr que non c'est pas possible, mais quand tu te retrouves comme une merde dans les airs, en sachant que la moindre petite poussière de rien du tout peut tout enrayer et te faire mourir immanquablement, forcément tu flippes facilement. Surtout quand 3 jours avant, tu as regardé un super reportage sur le crash de l'avion d'Air Alaska qui s'est écrabouillé dans la mer paske son verin de l'aileron ché pu koi est resté coincé et que... voilà. Elle m'a menti, pas d'attente à l'aéroport, pas de grève, récupération du bagage, fonçage dans le train. Ecrasage de larmes. Pourquoi? je sais pas. J'ai pas envie de pleurer. Je suis chez moi, je suis rentrée merde! Je dois être soulagée. Ya le très beau Mickaël en face moi. Un baroudeur en short, qui revient de Bangkok (?) avec le teint buriné et la barbe... et des yeux supers bleus, aussi bleu que l'océan azuréen de la mer des tropiques. Son nom, paske j'ai lu l'étiquette de son sac, mais j'ai pas réussi à lire l'adresse... Et puis chez moi, mon lit... Attendre que ça passe maintenant. Se procurer des ptites pierres bien pointues et coupantes, à balancer sur tous les couples que je croiserai dans la rue. En plus des insultes évidement. Ou alors je leur vomis dessus c'est au choix. Besoin d'extériser tout ça, de raconter des banalités. Pas envie de vous parler en fait. # posted by : A ton avis?.. 02:41