lundi, juin 07, 2004

C.O.204 BONNE FETE MAMAN Je te déteste. Tu es le seul être sur cette putain de terre que j'exècre au plus haut point. Je ne ressens pour toi que mépris et haine. Je te remercie pour cela, au moins tu m'auras appris ces sentiments, sans doute les plus forts, que certains ne connaissent jamais dans leur vie. Tu me dégoûte. Et donc JE me dégoûte. Savoir que je suis née, que je vis grâce à toi / à cause de toi, me donne une nausée permanente. Ce goût âcre dans la bouche. Savoir que mon corps est composé de tes cellules, qu'une ressemblance physique nous unit, ainsi qu'une ressemblance de caractère puisque tu m'as élevée et m'a montré la vie à ta façon. Je te vomis. J'aimerais mettre mes doigts au plus profond de ma gorge et faire sortir ces bouts de moi qui viennent de toi. J'aimerais être capable de me recréer un corps neutre, sans aucun rapport avec toi. J'aimerais ne jamais être née. J'aimerais ne jamais avoir eu à te cotoyer. En ce jour historique, je suis obligée, on est tous obligés de regarder le passé. De voir qu'on a tous été touché par cette guerre, et vive Michel Sardou. Je leur en veux aux Allemands. Je leur en veux de s'être invité chez mes mes grands parents, sans les avoir assassinés sauvagement. Au moins, ils auraient contribué à ne pas te faire naitre. Et je ne t'aurais pas connu. Je ne t'aurais pas vu. Je n'aurais jamais vécu aussi mal mes 24 premières années. Tu n'aurais pas pourri ma vie en la créant, en la modelant, en me bousillant. Tu n'es qu'égoïsme. Seule ta grande gueule t'importe. Même l'attention que tu te portes, tu ne la mérites pas. Tu es la personne la plus inintéressante que j'ai rencontré. Tu es coupable. Je déteste les chats, mais jamais je ne serai capable de leur faire du mal. Et même que je verserais quelques larmes si je devais me retrouver face à un cadavre de félin. Par contre, je ne peux affirmer avec autant de certitude, que dans un excès de rage, si la situation s'y pretait, je me retiendrais pour te finir à coup de batte. Te voir pleurer, te voir souffrir. Le pied que je prendrai. Même ce plaisir tu n'es pas capable de me l'offrir. Je ne vis pas dans un film de Bruce Lee. Et c'est bien la première fois que je le regrette. Comment ne pas t'en vouloir? Rien que te cotoyer fait regretter à n'importe qui sa décision. Moi tu me l'as imposé. Tu m'as appris à me refermer. Tu m'as appris à avoir peur. Tu m'as appris à ne rien assumer. Tu m'as appris à me taire. Tu ne m'as jamais rien appris. Tu ne m'as jamais rien montré. Tu n'as jamais rien partagé. Tu m'as appris à ne rien ressentir. Tu m'as appris à ne pas aimer. 10 ans que tu me mens. Pourquoi ce silence? Je me sens légèrement concernée quand même. Cette histoire m'appartient aussi. A part toi, tu comptais protéger qui avec ce secret de merde? Maintenant il est trop tard. Je ne veux même plus rien savoir. Ou si peut-être, te voir ramer, inventer je ne sais quoi, pouvoir en rire, te regarder droit dans les yeux, et te mépriser. Que tu sois folle, mal dans ta peau ou je ne sais quoi ne m'importe guère. Tu n'avais pas à me refiler tous tes désordres psychologiques. La maternité n'est pas qu'un assemblage de cellules. En plus des analyses de sang, on devrait empêcher les femmes de briser les vies qu'elles créent. (J'pense au trou de la sécu moi au moins, et les économies d'antidépresseurs) Pourquoi tant de questions, d'enquête pour l'adoption alors que ces enfants sont bien plus désirés? Pourquoi laisse-t-on des vies aux mains de n'importe qui, juste capable de baiser? Maman a dû être le premier mot que j'ai bredouillé, comme tout le monde. Je ne l'ai plus jamais prononcé depuis mes 5 ans. Tu n'es pas digne de ce mot. Je l'avais déjà compris à cet âge? (intelligente ET précoce, la classe) Rien ne nous lie. Seuls un test adn, et ces noms sur quelques papiers administratifs. Je me rappelle la dernière fois que tu m'as pris dans tes bras. Tu m'attendais à l'hôpital, tu étais inquiète pour moi (spa vréééééé???) Février 1999. Ce geste était tellement rare qu'il m'a brûlée. Je t'ai repoussé. Comme quoi mon dégoût ne date pas d'hier. J'avais déjà assez mal, pour m'infliger et supporter quoi que ce soit d'autre. La seule chose que tu as créée tu l'as ruiné. Je t'en voudrai jusqu'à la fin. La mienne. En espérant que même au fond de ton trou, (où jamais je ne daignerai poser un pied) ça pèse très lourd. Oublie mais ne pardonne jamais? Ou Pardonne mais n'oublie jamais? Aucun des deux, c'est ma devise. Tu as tué mon chien. On avait un accord lui et moi. Je lui avais solennellement demandé, s'il avait cette sale idée un jour de mourir, de le faire discrètement et en douceur. Il me l'avait promis. Tu n'as pensé qu'à ta gueule. Tu n'as rien vu. Tu l'as laissé mourir seul, "comme un chien". Je l'ai trouvé à l'agonie. D'après tes informations il était comme ça depuis 3 jours. Pendant 3 jours entiers, tu l'as laissé crever à petit feu. Tu partais le matin, refermais la porte sans aucun remords? Pour quoi? Pour qui daignerais tu lever le petit doigt? Il m'avait promis et il l'aurait fait. Tu as brisé l'accord qu'on avait. Je l'ai vu souffrir. Il est mort dans mes mains. 2 victimes. Qui compte tu détruire à l'avenir? Je te maudis. Toi et tes générations futures. Je me maudis donc moi même. J'ai honte d'avoir ton sang dans mes veines. (Bon, maintenant la fête des pères...) # posted by : A ton avis?.. 00:13