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jeudi, septembre 09, 2004
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Elle a martelé qu'elle désirait ne plus avoir aucun lien, aucun contact, aucune conversation avec moi, qu'il y avait eu trop de souffrance de part et d'autre, qu'elle essayait de s'en sortir de son côté et qu'on n'arriverait à rien de plus, si ce n'est à se faire du mal si on continuait à se voir ou se parler ; qu'il fallait agir en adulte, admettre sans états d'âme que l'amour passe, qu'il faut savoir passer à autre chose sans plus jamais revenir en arrière [...]
La seule chose avec laquelle j'étais à peu-près d'accord dans ce qu'elle me racontait c'est que ça ne servait à rien de (trop) discuter, puisque nous n'avions pas du tout la même vision des choses. Elle pense que la meilleure façon de régler son compte à la souffrance est de la fuir, tandis que moi je crois que toute souffrance que j'aie en partie provoqué n'est pas de la souffrance, que si on me laisse faire, si on m'en donne les moyens, je peux l'adoucir totalement, la travailler, en faire quelque chose de beau qui survivra sous une nouvelle forme d'où sera exclue, et pour de bon, la souffrance.
J'ai souvent été là pour elle, dans des moments très pénibles pour moi souvent, je ne m'étendrais pas là-dessus, mais j'ai toujours répondu présent, elle m'appelait en pleurs et où qu'elle se trouvât j'arrivai. Toujours. Et je la consolais, je rétablissais le monde avant qu'elle ne s'endorme. Mission accomplie. J'ai été souvent là pour elle, donc, quand ça n'allait pas. Et elle, jamais. Je ne cherche pas à la blâmer ou à jouer au jeu du qui a aimé le mieux ou le plus fort, c'est juste qu'il y a des gens doués pour jouer les super-héros, et d'autres qui passent complètement à côté, pas par méchanceté mais voilà, ils ne savent pas.
Vers 22 heures j'ai envoyé un dernier texto pour lui demander de me rappeler, une dernière fois, j'avais besoin de lui dire une chose encore. Que je trouvais ça mal qu'elle me demande de faire une croix sur elle quand, à l'avenir, j'aurais envie de lui parler, même cinq minutes lui raconter quelque chose de tendre ou mettre sa pâtée à Rimbaud, ou lui dire que je l'aime toujours autant [...] alors je voulais lui dire qu'elle ne pouvait pas me demander de faire une croix sur elle, que nous n'étions morts ni elle ni moi et que si elle repensait un jour au plus infime des merveilleux moments passés ensemble, hé bien j'étais là pour confirmer, pour en parler avec elle et pour lui dire en plus que oui c'est un des plus beaux moments de ma vie, alors ce soir, cette nuit, je voulais lui faire comprendre que j'étais désespéré et en colère de ce qu'elle m'avait balancé au téléphone, très en colère qu'elle me demande de faire une croix sur elle, qu'elle n'avait pas à me traiter comme ça, parce qu'il y a déjà assez de croix comme ça sur les bons moments. Mais elle ne m'a pas rappelé.
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posted by : A ton avis?.. 01:01
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